MISE À JOUR : Le 10 juillet 2023, la Commission européenne a adopté le nouvel accord sur le transfert de données entre l'Union européenne et les États-Unis.
Le cadre de protection des données entrera officiellement en vigueur le 11 juillet 2023. Selon le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, qui a présenté le nouveau cadre réglementaire, les États-Unis garantiront un niveau de protection adéquat pour toutes les données personnelles transférées depuis l'Union. l’Union européenne aux entreprises américaines, de la même manière que celle garantie au sein de l’Union elle-même.
À partir du 11 juillet, les données personnelles collectées dans l'Union européenne pourront à nouveau être transférées librement aux entreprises américaines participant à l'initiative, sans qu'il soit nécessaire de garantir davantage de protection des données. Les données ne peuvent donc être partagées qu'avec les entreprises qui s'engagent, en les signant, à respecter l'accord.
À cet égard et en conséquence, CloudFlare doit être considéré comme conforme au règlement GDPR. contrairement à ce qui ressort du texte suivant désormais obsolète.
CloudFlare est une solution d'optimisation des performances qui fonctionne en reverse proxy, c'est-à-dire qu'elle agit comme un intermédiaire entre le site web et les visiteurs qui en font la demande. CloudFlare fournit un réseau proxy distribué dans le monde entier qui vous permet de fournir du contenu aux visiteurs plus rapidement, réduisant ainsi la latence et le temps de transfert des données.
Cependant, l'utilisation de CloudFlare comme proxy inverse peut soulever certains les enjeux liés au règlement RGPD sur la protection des données personnelles. En particulier, il existe un risque que les données des visiteurs du site soient exportées vers des pays non européens qui peuvent avoir des réglementations de protection des données moins strictes que les européennes.
Le RGPD, ou Règlement Général sur la Protection des Données, est un règlement européen qui vise à protéger les données personnelles des citoyens de l'Union Européenne. Le GDPR établit un ensemble de règles pour le traitement des données personnelles qui doivent être respectées par toute personne qui traite ce type d'informations, quel que soit son emplacement ou son activité.
L'un des principes fondamentaux du RGPD est celui de la protection des données personnelles même en dehors de l'Union européenne. Pour cette raison, le RGPD interdit expressément l'exportation de données vers des pays non européens qui ne garantissent pas un niveau de protection adéquat des données personnelles.
Le RGPD considère le niveau de protection des données personnelles d'un pays non européen comme adéquat uniquement si ce pays a adopté des lois et règlements garantissant un niveau de protection comparable à celui prévu par le RGPD. En l'absence de ces garanties, le RGPD interdit l'exportation de données vers ces pays afin de protéger les données personnelles des citoyens de l'Union européenne.
Cela a également soulevé des doutes et des inquiétudes de la part de certains contrôleurs de la protection des données personnelles et des cours de justice européennes. Par exemple, l'autorité autrichienne de protection des données s'est dite préoccupée par le fait que les données des visiteurs des sites autrichiens pourraient être traitées en dehors de l'Union européenne via CloudFlare.
En outre, la Cour de justice de l'Union européenne a émis des doutes sur la compatibilité de l'utilisation de CloudFlare comme reverse proxy avec le règlement GDPR, soulignant qu'il peut y avoir des risques pour la protection des données personnelles des visiteurs.
Une brève analyse critique personnelle.
Il ne fait aucun doute que le GDPR, ou le Règlement général sur la protection des données, a introduit une série de règles strictes pour le traitement des données personnelles, afin de garantir un niveau adéquat de protection des données personnelles des citoyens de l'Union européenne. Cependant, certaines entreprises affirment que ces règles pénalisent les entreprises européennes pour l'utilisation de services américains tels que CloudFlare.
La raison de cette sanction réside dans la disposition du RGPD qui interdit l'exportation de données vers des pays non européens qui ne garantissent pas un niveau de protection adéquat des données personnelles. Les États-Unis, par exemple, ne sont pas considérés comme un pays avec un niveau de protection des données comparable à celui requis par le RGPD, ce qui signifie que les entreprises européennes ne peuvent pas utiliser les services américains tels que CloudFlare pour le traitement des données personnelles de leurs clients.
Cet arrangement pourrait être un problème pour certaines entreprises, en particulier celles qui ont besoin de services comme CloudFlare pour se protéger contre les attaques DDOS ou les pirates. Dans ces cas, en effet, l'utilisation de CloudFlare pourrait être interdite par le RGPD, même si ce service représenterait la seule solution efficace pour se protéger.
Nous espérons qu'il sera possible de trouver un point de rencontre entre l'Union européenne et les États-Unis pour rétablir le Privacy Shield. Le bouclier de protection des données était un accord entre l'UE et les États-Unis qui réglementait le transfert de données personnelles de l'UE vers les États-Unis. L'accord a été signé en 2016 pour remplacer l'accord Safe Harbor, qui avait été invalidé par la Cour de justice de l'Union européenne.
Le Privacy Shield assurait un niveau de protection adéquat des données personnelles des citoyens de l'Union européenne même lorsque ces données étaient transférées aux États-Unis. Cependant, en 2020, la Cour de justice de l'Union européenne a déclaré le bouclier de protection des données invalide, arguant que le niveau de protection des données personnelles garanti par l'accord n'était pas assez élevé.
La réintroduction du Privacy Shield pourrait représenter une étape importante vers une meilleure protection des données personnelles des citoyens de l'Union européenne même lorsque ces données sont transférées aux États-Unis.